Les habitudes de sommeil selon les pays sont très variées, et pour preuve, le mythe veut que les japonais dorment à même le sol ! La tendance minimaliste se répand, pour un style épuré en intérieur, une ambiance bohème qui faciliterait l’apaisement chez soi. Mais jusqu’où faut-il accepter le minimalisme ? Faut-il oublier la richesse des lits confortables pour dormir à même le sol, à la nippone ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Et surtout, qu’est-ce que ce célèbre futon, symbole du pays au soleil levant ?
Retour aux sources : les traditions japonaises
Les nippons, des travailleurs acharnés
D’abord, il faut revenir aux traditions japonaises. Leur culture du travail et du sommeil sont différentes des pays occidentaux. Leur vision de l’effort semble être illimité, prêt à gravir des montagnes pour prouver leur dévouement ! Cette propension à travailler dur, longtemps, avec endurance, entraine une dette de sommeil et une perte d’énergie compréhensible. Cette dette, ils ont décidé de la rembourser… au travail !
En effet, s’il peut être mal vu de dormir au travail, synonyme de feignantise, dans beaucoup de pays occidentaux, les japonais eux considèrent que c’est au contraire, une belle méthode d’optimisation de leur énergie. Ils ont d’ailleurs inventé les capsules de sommeil, ou chaise de sommeil : ce sont des lieux aménagés spécialement pour se reposer, faire une sieste d’une vingtaine de minutes pour retourner travailler en pleine forme !

De même, les japonais sont connus pour leur propension a s’endormir, peu importe le lieu et le contexte. Leur dette de sommeil est tellement importante qu’un terme définit ses moments de somnolence aléatoire : l’inemuri, qui se traduit par « présent en dormant ». Il est fréquent que les nipponais s’endorment dans les transports, au travail, ou dans les lieux publics. Il faut dire qu’il travaille beaucoup et qu’ils dorment peu : les japonais ont généralement des nuits de moins de six heures, une heure de moins que les français en moyenne, et 2 heures de moins que les néerlandais. On leur accorde donc avec plaisir cette sieste bien méritée !
En effet, s’il peut être mal vu de dormir au travail, synonyme de feignantise, dans beaucoup de pays occidentaux, les japonais eux considèrent que c’est au contraire, une belle méthode d’optimisation de leur énergie. Ils ont d’ailleurs inventé les capsules de sommeil, ou chaise de sommeil : ce sont des lieux aménagés spécialement pour se reposer, faire une sieste d’une vingtaine de minutes pour retourner travailler en pleine forme !
Le minimalisme à la japonaise
Que ce soit culturel ou une manière de s’adapter, les japonais sont minimalistes. Ils sont connus pour se contenter du strict minimum, ne pas vivre dans l’opulence. Le Danshari est l’art du minimalisme japonais. D’origine bouddhiste, elle prône le rejet du superflu en se contentant de l’essentiel pour atteindre la paix intérieure. Le minimalisme japonais en intérieur se traduit par quelques meubles d’origines naturels. Les tatamis, en paille tissé, et les jardins zen sont très répandus. Ils privilégient les matières brutes, sans artifices.
D’un point de vue plus pratique, cela peut aussi s’expliquer par le peu de place disponible qu’ils disposent dans leurs habitations. En effet, si la densité du japon n’est pas alarmante, elle est très élevée dans ce qu’on appelle le Japon de l’endroit, la côte est du japon qui peut être considéré comme le pôle économique du japon, très peuplé et développé. La plupart des travailleurs se retrouve ainsi dans cette zone urbaine ou les appartements ne propose qu’un petit espace de vie, qui pousse rapidement à adopter la tendance minimaliste !
Les différents lits japonais
Focus sur la fabrication nippone
Ce minimalisme se traduit aussi dans la chambre à coucher. En reprenant les codes de cette philosophie, on découvre le lite japonais, naturel et peu encombrant. Le futon, le fameux lit japonais, se caractérise par plusieurs couches de coton naturelles, que l’on empile à la main, pour former une surface plus ou moins ferme, selon le travail de l’artisan. Une fois les couches de cotons accumulées, la matière est enveloppée dans un tissu, lui-même cousu à l’aiguille.
Des points de couture consolident l’assemblage pour éviter que les différentes couches ne se déplacent lors des mouvements du dormeur. Enfin, les artisans cherchent d’éventuelles aiguilles abandonnées dans les couches de coton grâce à un détecteur de métaux ! Une finition à saluer. Les futons sont plus ou moins épais, et ainsi plus ou moins moelleux. Le choix revient au dormeur, s’il recherche un accueil ferme ou souple.

Un usage plus ... Occidental ?
Avantages / inconvénients
Un confort qui laisse à désirer ?
Le lit japonais a donc l’avantage de se convertir facilement et rapidement en couchage d’appoint, aisément pliable et dépliable, on le range sans difficulté. Il reste confortable, surtout de manière ponctuelle pour accueillir ! Cela dit, dans le cas d’une utilisation quotidienne, vous devez d’abord vous questionner sur votre profil dormeur. Veillez à vous tourner vers un spécialiste du sommeil pour vous conseiller. Le futon propose généralement un accueil ferme qui n’est pas adapté à tout le monde. Ce type d’accueil est plutôt recommandé pour les personnes souffrant de mal de dos. En effet, les japonais lui vantent ses mérites de fermeté et de stabilité. Dormir à même le sol permettrait d’aligner la colonne vertébrale et de permettre au corps d’adopter sa posture naturelle. Cela dépendra de vos besoins d’accompagnement corporels pendant votre sommeil.
Comme d’autres matelas de qualité, les futons de qualité ont aussi pour avantages d’être conçus à partir de matériaux naturels, qui ont pour vertus de garantir plus de respirabilité a votre matelas et de réguler la température corporelle.

Une décoration intérieure selon vos gouts !
Si vous êtes attiré par cette philosophie minimaliste, un lit japonais pourrait aisément s’inscrire dans votre intérieur. Quelques plantes vertes harmonieuses, des meubles épurés d’un beige brut et un lit japonais ferait certainement votre bonheur.